lundi 25 mai 2015

La norme...

C'est quoi être normal ? Le dictionnaire Larousse définit entre autres la normalité comme ce "qui est conforme au plus habituel, qui ne surprend, ni dans un sens ni dans l'autre..."
Je suis donc normal parce que je suis comme les autres...Je vais être Président, parce que je vais être comme les autres...




Qu'est-ce qu'être "normal" ou être "anormal" ? . Il nous est sans doute tous arrivé un jour ou l'autre de nous demander si les pensées, les émotions, les sentiments qui nous traversent l'esprit sont normaux. Parfois, nous nous demandons "ne suis-je pas un peu bizarre ?" C'est un sentiment d'autant plus inconfortable que nous sommes confrontés aux regards des autres...
 
"L'enfer c'est les autres" disait Jean Paul Sartre, avec Guy Bedos...


Alors, la norme c'est quoi ? Qui la définit et qui l'impose ? Doit-on tout accepter, parce que c'est"normal", c'est"comme ça",  qu'on "ne peut pas faire autrement" ?

Bien sûr que si on vit dans une société dite "civilisée", il y a des règles pour vivre ensemble qui s'appliquent.Mais elle est où la norme, quand on laisse individuellement et collectivement des êtres humains crever sur leurs bateaux de désespérance, alors qu'ils s'accrochent à la vie ? C'est qui a défini cette norme là ? C'est au nom de quelle norme, qu'on définit que des personnes ne doivent pas occuper notre petit espace résidentiel de tous les jours ?


En fait, la norme n’existe pas...Chaque individu se confronte à l'autre tout le long de sa vie...Et il se fixe ses propres règles de vie, qui sont impactées dès la naissance par son environnement familial, culturel et sociétal...Mais après on lui fixe des normes qu'il se doit de respecter pour ne pas se retrouver "en dehors" de la société dans laquelle il vit...Et il ne se rend pas compte que ceux qui ont fixé ces normes, vivent eux, complètement en dehors de ce qu'ils lui imposent...

La terre est trop belle, la vie est trop belle...Pourquoi laisser les autres décider à notre place ? Pourquoi ne pas réfléchir un peu à notre vie, tant qu'on est encore vivant ? Dans la tombe, il sera trop tard...

Où alors, c'est "no future"...




vendredi 15 mai 2015

Sois de gauche et tais toi...?

"Depuis longtemps, bien avant l’élection de FH, je ne vais plus dans ces blogs pour qui la ligne droite idéologique est le chemin le plus court entre leur certitude inébranlable et leur ignorance crasse des mutations de la société qui les environne. "

Un éminent confrère blogueur s'est fendu hier d'un billet, qui m'a profondément blessé...Il m'a profondément blessé, car il émane de quelqu'un qui fait partie de ma" famille de pensée", même s'il n'a plus l'air de s’en rendre compte...Un billet qui prône l'exclusion et le rejet de l'autre parce qu'il ne pense pas comme lui...

Je me trompe peut être, mais pour moi ce billet suinte la haine...La haine du communisme...Oui, je suis communiste dans ma pensée...Car pour moi, c'est la seule idée qui vaille que l'on se batte encore dans "le monde(qui) change(et) toussa..." et c'est pour ça que je me bats encore comme je peux, avec les moyens que j'ai...

Cet écrit qui fait l'amalgame entre l'extrême droite et "la gauche de la gauche", m'est insupportable...On a le droit de ne pas être d'accord...On a le droit d'argumenter...On a aussi le droit de faire de la provocation...Mais au moins, on essaye d'argumenter avec des éléments qui se situent en dehors du café du commerce...

"Il était en vacances chez le camarade Kim Jong ?" Ainsi se termine ce billet en parlant de Jean Luc Mélenchon...Sans doute que JLM pose actuellement des problèmes, je ne le nie pas...Mais il doit en poser autant que notre président à beaucoup de militants socialistes...

Je ne suis pas le dernier sur mon blog à dénoncer sans concession la droite et l'extrême droite...Je ne suis pas non plus le dernier à dénoncer l'imposture d'un Président pour lequel j'ai voté...Mais je ne mets pas la droite et la gauche dans le même sac...

J'ai eu 67 ans la semaine dernière...Quand je lis ce billet, je me dis qu'il va être temps que je prenne mon combi pour me retirer dans les Monts d'Arrée, afin de regarder sereinement fleurir les genets et les ajoncs, pour m'occuper de ma propre personne en attendant que je quitte ce monde ...Bien qu'étant de gauche,je ne suis pas dans le consensus du soutien au gouvernement...Il parait que je fais partie de la "vrauche"...Je ne sais pas ce que veut dire ce mot là, mais apparament, ce mot semble faire consensus chez tous les blogueurs dits "de gouvernement".

Alors je fais quoi ? Je ferme ma gueule et je rentre dans le rang, parce qu'on a un gouvernement de "gauche" ? Et si je ne ferme pas ma gueule, on rouvre les camps pour y mettre les communistes, les juifs et aussi les arabes tant qu à faire ?



dimanche 10 mai 2015

"Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux..."

Etienne de la Boétie n'a que 18 ans lorsqu'il écrit son "Discours sur la servitude volontaire" en 1549. Ce texte ne sera publié à titre posthume qu'en 1574...
Comment ne pas s'interroger qu'un texte écrit par un "djeun", il y a près d'un demi millénaire nous interpelle autant par rapport à notre société actuelle ?


La "loi sur le renseignement" vient d'être adoptée par l'Assemblée nationale...Une loi qui met en danger la vie privée et qui limite les libertés de chaque citoyen sur internet. Pourtant, il parait que 63% des Français sont favorables à l'instauration de cette loi...63% des français consentent à une restriction de leur liberté...

Visionnaire donc, Etienne de la Boétie ? Il ne se revendiquait pas comme tel, mais il est troublant de remarquer que le propos du jeune étudiant en droit qu'il était, se situait dans le contexte de la guerre de religion...Eh oui, il y a déjà 500 ans, on s'étripait dans le doux royaume de France au nom de la religion...une religion dont "le peuple a toujours...  fabriqué lui même les mensonges pour y ajouter ensuite une foi stupide

Pourquoi accepter la sujétion, alors que l'on naît libre ? C'est toute la problématique que soulève La Boétie, et qui trouve un écho phénoménal aujourd'hui...

"Chose vraiment surprenante (...) c'est de voir des millions de millions d'hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu'ils soient contraints par une force majeure, mais parce qu'ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d'un, qu'ils ne devraient redouter, puisqu'il est seul, ni chérir, puisqu'il est, envers eux tous, inhumain et cruel"...Une constatation que sans doute notre classe politique actuelle a fait sienne...L'asservissement volontaire a encore de beaux jours devant lui...