dimanche 21 septembre 2014

Morlaix..à qui profite le crime ?





Mais que fait donc la police ? En toute impunité, on incendie des bâtiments publics...On empêche les pompiers d'intervenir...Et pas un seul CRS dans le paysage ? Toute la semaine, les artichauts ont été déversés sur les routes et le préfet n'a rien senti venir ? Il est vrai que depuis que les RG ont été intégrés à la DCRI, RGPP oblige, on constate un manque évident d'efficacité...Quoique, on les voit toujours dans les manifs compter le nombre de manifestants...

Mais à qui profite le crime ? Dans la vidéo, M. Jean François JACOB, président de la SICA de Saint Pol de Lèon,, semble approuver ce qui s'est passé à Morlaix....Mais M. Jean François JACOB est aussi Vice président de la compagnie Brittany Ferries, en digne successeur d'Alexis GOURVENNEC, qui s'est rendu célèbre entre autres,pour avoir pris d'assaut la sous-préfecture de Morlaix en juin 1961.

Et la compagnie Brittany Ferries a actuellement dans les tuyaux un gros projet pour un navire qui deviendra le plus grand ferry exploité en Manche...Cet investissement devrait être financé en grande partie par l'Etat...La SICA de Saint Pol de Léon est actionnaire majoritaire de la Britanny Ferries...

Et le chantage est en place...La SICA conditionnerait la commande du ferry au financement par l'Etat d'un plan général d'investissement pour toutes les filiales de la coopérative agricole : la Brittany, mais aussi deux plateformes logistiques de la SICA...et même le financement de la course de voile "la route des Princes "...!

De là, à dire que les événements qui viennent de se passer à Morlaix est une manipulation au service d'intérêts particuliers, au détriment d'une masse de cocus dans la misère, il y a un pas que je me garderai bien de franchir !

vendredi 19 septembre 2014

53 ans plus tard...

En 1961, "Le Président", un film d'Henri Verneuil sortait sur les écrans..."Le Président" est l'un des rares films de politique-fiction du cinéma français ; il est, d'autre part, le seul film du cinéma français évoquant une éventuelle naissance des États-Unis d'Europe, projet défendu par le charismatique Beaufort et combattu par son ancien chef de cabinet, Chalamont.

Beaufort,  président du Conseil, un "homme de gauche" de la IVé Républiqueest interprété par Jean Gabin qui dans ce rôle, semble être complètement habité par son personnage...Avec les dialogues époustouflants de Michel Audiard, on oublie que c'est Jean Gabin qui joue, on ne voit que le Président Beaufort...comme dans cette scène d'anthologie:


Une des meilleures interprétations de Jean Gabin, à mon avis...Et 53 ans après la sortie de ce film, on ne peut être qu'interpellé par cette séquence du film...Et on ne peut être qu'interpellé par les propos tenus qui nous semblent tellement coller à la réalité de notre monde d'aujourd'hui...

Ah, si le discours de politique générale de notre premier ministre avait eu cette tonalité...Peut être que je croirais encore à ce que le mot "gauche" veut dire...

jeudi 11 septembre 2014

La mauvaise réputation...

C'est quand même fou, ce qui se passe actuellement...Un sous ministre qui oublie de faire ses déclarations d'impôt, qui oublie de payer son loyer, qui oublie de payer son kiné, et même ses PV ...? Il est vrai qu'il souffre d'une phobie administrative...


Il souffre d'une phobie administrative ? Alors pourquoi a-t'il accepté un poste au gouvernement ? Même titulaire d'un strapontin dans ce gouvernement, il aurait dû normalement savoir qu'en acceptant la responsabilité qui lui était confiée, il devenait le patron d'une multitude de fonctionnaires...Alors comment comprendre sa démarche ? Schizophrénie ou incompétence ? Ou nullité complète d'un individu qui fait carrière en politique en ne sachant même pas qu'il est là pour défendre l'intérêt collectif de ceux qui l'ont élu...

C'est sûr que sa réputation n'est pas mal écornée.Il se défend comme il peut...Dans cet article, on remarque quand même, entre autres que pour 2013, l'administration fiscale a mis en oeuvre à son encontre, une procédure de redressement qui a abouti à  une somme à payer de "41 475 euros – dont 12 593 euros de pénalités"...On a les phobies administratives qu'on peut...

Loin de moi de vouloir alimenter le discours du "tous pourris" que l'on entend malheureusement de plus en plus tous les jours, dans nos bistrots préférés...



Mais, nom de Dieu, qu'est-ce que c'est ce gouvernement qui se dit de gauche, qui ouvre un boulevard monumental aux idées d'extrême droite et au parti qui la représente? La politique est devenue une profession et que l'on s'affirme de "droite" ou de "gauche" , il n'y a plus que l'intérêt individuel qui prévaut...Personnellement, j'ai voté pour une députée dont je n'ai plus aucune nouvelle depuis son élection...Mais je sais qu'elle vote sans état d'âme, en bonne petite godillote, pour tout ce qui fout en l'air ce qui reste de notre socle républicain, ce socle sur lequel on doit s'appuyer pour combattre la peste brune qui se nourrit du désespoir...Faudra t-il un jour dire que la démocratie ne sert plus à rien ?

En attendant, je conseille au camarade ex-secrétaire d'état, et toujours député de prendre le temps d'écouter une des meilleures chansons de Tonton Georges...






lundi 1 septembre 2014

Dialogue social ?

La CGT ne négociera "rien" sur les seuils sociaux, débattus à la rentrée entre syndicats et patronat, a averti le secrétaire général de la confédération Thierry Lepaon dans un entretien dimanche à L'Opinion". Il argumente qu' "Il y a contradiction : d'un côté, le gouvernement prône la démocratie sociale, la négociation collective, et de l'autre il veut remettre en cause le droit à la représentation des salariés", Alors que, pour relancer l'emploi, François Hollande presse les syndicats pour lever les "verrous" et accepter des assouplissements en matière de seuils sociaux, Thierry Lepaon s'interroge sur "le rapport entre le fait de supprimer des droits de représentation des salariés et la création d'emplois".


Cette revendication de la révision des seuils sociaux est une des vieilles revendications du MEDEF, que le Premier Ministre a partagé, lors de sa prestation du 27 août dernier à l'université d'été de ce mouvement.

Mais quel rapport peut-il y avoir en effet, entre le fait de restreindre le droit de représentation des salariés et la création d'emploi ? Selon une étude de l'INSEE publiée en décembre 2011, la suppression ou les modifications des seuils de représentation, n'aurait qu'un effet modéré matière de création d'emplois.

Alors, moi je veux bien qu'on me vende toutes les salades au nom de la "compétitivité", au nom de la "réforme", au nom du "modernisme", au nom de la "croissance"...mais je voudrais bien qu'on me donne toutes les données pour apprécier si une mesure est juste et correspond à la nécessité du pays...

Mais s'il faut réformer, réformons ! Alignons nos critères de représentativité sur ceux de l'Allemagne...L'Allemagne qu'on nous cite en exemple, où contrairement aux idées reçues, l'employeur est soumis à des contraintes légales plus fortes que l'employeur français. En Allemagne, un Betriebsrat, un conseil d'établissement qui peut s'apparenter à nos Comités d'entreprise, peut être mis en place à la demande des salariés, dans les entreprises d'au moins 5 salariés.

En France l'avis du CE n'est jamais contraignant, l'employeur restant libre de mettre en œuvre son projet même en cas d'avis négatif. Par contre en Allemagne, Le "Betriebsrat" dispose de véritables droits de codétermination, dans des domaines précis énumérés par la loi. Ces droits vont de l'obligation d'information jusqu'à un véritable droit de véto. À défaut d'accord, chaque partie peut faire appel à un comité de conciliation dont la décision peut s'imposer aux deux parties.

Alors, j'attends toujours que le Ministre du Travail prenne en compte cette réalité et arrête d'asséner des contre-vérités qui ne servent que les intérêts du MEDEF, plutôt que ceux de l'intérêt public...On peut toujours rêver...